PENDULE PORTIQUE DE LA FIN DE L'ÉPOQUE LOUIS XVI

LE TEMPLE, ITALIE, ATTRIBUÉ À LUIGI VALADIER, VERS 1780 LA PARTIE SUPÉRIEURE, PARIS, FIN D'ÉPOQUE LOUIS XVI, DERNIER QUART DU XVIIIE SIÈCLE

Details

En marbre vert-de-mer mouluré et ornementation de bronze ciselé et doré, le cadran en verre signé 'Bourret / A PARIS' inscrit dans des nuées et flanqué de putti, le temple orné de guirlandes de fleurs, la base présentant une frise de putti dans des nuées, sur un contre-socle en marbre portor supporté par des patins en toupie ; le cadran accidenté
H. 55 cm. (21 2/3 in.) ; L. 33 cm. (13 in.) ; P. 13 cm. (5 in.)
Provenance

Collection Margaret, Baronne Keithet Nairne et Auguste-Charles-Joseph, Comte de Flahaut de la Billardie.
FURTHER DETAILS

A LATE LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED VERDE ANTICO MANTEL CLOCK,
THE TEMPLE, ITALIAN, CIRCA 1780,
THE CLOCK, PARIS, LATE LOUIS XVI, LAST QUARTER 18TH CENTURY


Lot Essay

Cette fascinante pendule illustre parfaitement l’engouement pour ces précieux matériaux que furent les marbres et qui perdurait depuis l’Antiquité dont Luigi Valadier (1726-1785) se fit l’un des meilleurs représentants.
Né à Rome en 1726 d'une famille d'origine française il suit une formation d'orfèvre qui l'emmène à Paris vers 1754. Il est reçu maître à Rome en 1760 et devient rapidement célèbre par sa qualité d'exécution mais également pour son style enlevé et dynamique. Il réalise des commandes pour le Vatican, pour la famille Borghèse mais aussi au-delà des Alpes pour la Cour du Portugal et pour l'aristocratie anglaise. Il reçoit également dans son atelier le pape Pie VI et même le roi Gustave III de Suède. Ses réalisations sont principalement en argent mais son atelier conçoit aussi des pièces en bronze, en pierres dures ou en marbre comme en témoigne notre présent lot. Un revers financier en 1785 le rend fou et il se jette dans le Tibre le 24 septembre 1785. Il est enterré dans l'église Saint-Louis des Français où sa tombe est encore visible.
Cette pendule faisait partie des prestigieuses collections de Margaret, Baronne Keithet Nairne et Auguste-Charles-Joseph, Comte de Flahaut de la Billardie. Le nom Flahaut appartient au patrimoine français puisqu’on peut l’y lire sur l’Arc de Triomphe parisien. Vie riche et intense, la première partie de sa vie placée sous le joug militaire sera entièrement dédiée à Napoléon ; la seconde partie sera quant à elle consacrée à la diplomatie au fil des régimes successifs en place.
Le couple Flahaut est quant à lui réputé au sein de la société parisienne pour son amour du beau mobilier et notamment pour l’élégance et la richesse de son salon de l’hôtel de Massa situé sur l’avenue des Champs-Elysées à l’angle de la rue de la Charte (future La Boétie) qu’il possède entre 1830 et 1853. Les moyens financiers conséquents de la comtesse de Flahaut (née Margaret Mercer Elphinstone) conjugués au goût du couple leur permettent de constituer une collection absolument remarquable.
Parmi les œuvres qui permettent, comme la présente pendule d’évoquer cette dernière, citons notamment la table au plateau de porcelaine estampillée de Martin Carlin, donnée par M. et Mme Charles Wrightsman au Metropolitan Museum of Art de New York (Inv. 1976-155-014). Mentionnons aussi le bureau plat estampillé de Jean-François Leleu ayant figuré dans la collection Barbara Piasecka Johnson (vente Christie's, Londres, 11 juin 1992, lot 61) puis dans la collection Marella Agnelli (vente Sotheby’s, New York, 23 octobre 2004, lot 134) et le bureau plat dans le goût à la grecque de Pierre Garnier (ventes Christie’s, New York, 5 juillet 2007, lot 212 puis Christie’s, Londres, 7 juillet 2011, lot 25).